luni, 12 noiembrie 2007

Place au jeu ! Jouer pour apprendre à vivre (éd. Nathan )


En jouant, les petits ouvrent leur imaginaire, développent leur créativité, intègrent les règles de la vie en société. Laissez-les donc s’amuser et rêvasser tant qu’ils le souhaitent, insiste le pédopsychiatre Patrice Huerre dans son dernier livre (1). Il nous explique pourquoi.

Justine, 3 ans, enfile son costume de danseuse orientale, barre sa bouche d’un grand trait de rouge à lèvres, se déhanche sur ses escarpins avec gravité. Car jouer, c’est sérieux et « c’est essentiel au psychisme et au développement des capacités créatives et sociales de l’enfant », souligne le pédopsychiatre Patrice Huerre. Dès les premiers mois, grâce à la petite bête qui monte et autres jeux de corps, le bébé entre en relation avec sa mère, puis avec le monde. Il apprend à communiquer. Plus tard, vers 6-9 mois, par les jeux de répétition (construire et détruire une tour en Kapla, envoyer une petite balle, la faire revenir à soi, recommencer, etc.), l’enfant commence à accepter progressivement l’absence de sa mère. À chaque étape, le jeu s’avère donc fondamental. « Voyez une petite fille de 2 ans devant sa cuisinière en bois, ou un garçon de 4 ans maniant une fausse scie électrique sur son établi… En pleine période œdipienne, grâce aux jeux d’imitation, ils cherchent à ressembler au parent du même sexe, avec l’espoir de séduire l’autre parent », poursuit Patrice Huerre. Alors, si le jeu est si riche et important pour l’apprentissage, pourquoi le boude-t-on autant aujourd’hui ? C’est l’une des questions que soulève le nouveau livre plaidoyer de Patrice Huerre . Nous l’avons rencontré.

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