joi, 13 decembrie 2007

Des institutions plus fortes pour les 27 !


Les dirigeants européens, moins le britannique Gordon Brown, en retard, ont paraphé ce jeudi à Lisbonne le nouveau traité européen, fortement inspiré de la Constitution refusée par les Français et les Néerlandais. Le texte, épais de 285 pages et très peu accessible aux non-juristes, devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2009
Le nouveau traité est effectivement simplifié. Il ne comporte que deux volets : les institutions, ensuite les politiques communes.
Les nouveautés les plus évidentes en sont l’instauration d’un Président de l’Union, élu pour deux ans et demi, la réunion sur la même personne des fonctions de vice-président de l’Union européenne et de Haut représentant chargé des relations extérieures de l’UE, l’extension du nombre des matières qui relèvent non plus de l’unanimité mais du vote à la majorité qualifiée en Conseil des ministres, le plafonnement du nombre de députés européens quel que soit le nombre de pays, et la diminution du nombre de Commissaires européens ; il n’y en aura plus à terme un par pays.
Parallèlement se dessinent les contours de l’Europe de l’énergie et de la défense, alors que se renforcent les capacités de l’Union en matière de justice et de police.
Pour résumer, l’appellation de Constitution et les symboles de super-Etat qui l’accompagnaient ont été sacrifiés ; mais les novations marquantes de l’ancien texte ont été maintenues, avec une nette amélioration dans les domaines du social et du service public.
La France et l'Allemagne voudraient bien montrer l'exemple, mais elles risquent de se faire doubler par la Slovénie. Ce pays, qui assurera la présidence de l'Union Européenne à partir du 1er janvier, affiche en effet sa ferme volonté d'être le premier à ratifier le traité.
La Pologne, la Slovaquie et la République Tchèque veulent elles aussi « aller très vite » et ratifier le texte au premier semestre 2008. Même le Danemark – entré dans les annales de l’Union européenne en 1992 après son Non au traité de Maastricht – ne compte plus organiser de vote populaire. « C’est un bon traité pour le Danemark et l’Europe » a dit le Premier Ministre pour clore le débat.
Autre son de cloche en Grande-Bretagne, qui reste un pays dit « à risque ». Même si le Premier Ministre Gordon Brown ne souhaite pas se plier à l’exercice délicat d’un référendum, il doit faire face à une forte pression pour qu'il ait lieu.
Mais le vrai danger vient bien de l'Irlande, qui est obligée par sa Constitution d'organiser un référendum. Selon les derniers sondages, seul un quart des citoyens voteraient en faveur du traité de Lisbonne. Déjà en 2001, les Irlandais avaient créé la surprise - en rejetant le traité de Nice.

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