Un an après le campement près du canal Saint-Martin, l’association Les Enfants de Don Quichotte a tenté ce samedi d’installer une centaine de tentes pour loger des sans-abri le long de la Seine, près de la cathédrale Notre-Dame, dans le centre de Paris. Mais les forces de l'ordre ont rapidement évacué les lieux.
Vendredi, la ministre du Logement Christine Boutin avait prévenu qu'elle ne tolèrerait pas l'installation de nouveaux campements, après la signature d’un accord prévoyant le relogement de 374 ménages qui occupaient depuis 72 jours un immeuble rue de la Banque, en plein cœur de Paris.
Les Enfants de Don Quichotte dénoncent « les promesses non tenues » du gouvernement qui font que « cette année encore, plusieurs milliers de personnes dorment sur les trottoirs », en particulier à Paris.
D'autres associations, notamment le Secours Catholique, le collectif Aclefeu, la fondation Emmaüs, se sont insurgées contre le manque de moyens pour héberger les sans-abri.
Le maire de Paris, le socialiste Bertrand Delanoë a appelé le gouvernement à mettre en oeuvre d'urgence « un plan national » en faveur des sans-abri, tout en soulignant que « seulement 12 000 logements très sociaux (PALI) ont été financés en 2007 pour un objectif de 20 000 ». Les Verts ont apporté leur soutien à l'action de l'association Les Enfants de Don Quichotte. Pour sa part, François Hollande, premier secrétaire du PS, a accusé Nicolas Sarkozy de ne « pas respecter sa promesse » d'un droit opposable au logement et « d'envoyer les forces de police punir, chasser, expulser ».
Selon l’Association ATD Quart Monde, près d’un million de personnes en France n’ont pas de logement permanent et environ 100 000 personnes vivent dans la rue.
Selon l’Association ATD Quart Monde, près d’un million de personnes en France n’ont pas de logement permanent et environ 100 000 personnes vivent dans la rue.
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