duminică, 3 februarie 2008

Astérix aux jeux Olympiques

*Clovis Cornillac et Gérard Depardieu*.
Astérix aux J.O. est un spectacle populaire et familial dans le sens le plus noble du terme. Une entreprise de divertissement où il est dit que personne ne sera laissé sur le bas-côté. La force du film est de parvenir à faire rire tout le monde au moins une fois. Humour oecuménique. Peut-être aussi sa principale limite.Benoît Poelvoorde pourrait devenir ici la nouvelle idole des enfants. Le cintré de Namur incarne le genre de méchant qu'ils adoreront: de ceux qui crient fort, sans faire jamais peur. Alain Delon campe un César seigneurial, subtil à se moquer de lui-même. Clovis Cornillac s'acquitte du job d'Astérix avec la pointe de gouaille titi qui manquait sans doute au très aristocratique Christian Clavier. Quant à Depardieu, avait-il jamais campé un meilleur Obélix, quand son texte lui permet de faire un clin d'oeil à Cyrano!Dans les interstices, les petits rôles sont inégaux, mais maintiennent notre curiosité en éveil quand le fil de l'action se détend. José Garcia a de l'abattage mais pas de texte, Franck Dubosc a du texte mais peu d'abattage. A l'instar du barde qu'il incarne, on le sent proprement "muselé", mais parvient malgré tout à le rendre sympathique. Le meilleur? Peut-être bien Alexandre Astier (de la série Kaamelott) par son sens exquis de l'absurde. Et le pire? Stéphane Rousseau, bien malgré lui: sans être à cheval sur les vraisemblances, l'entendre jouer les p'tits Gaulois avec l'accent québécois, ça ne colle pas, tabernacle!Sur le terrain de la réalisation, le film est un exercice de virtuosité. Dans le mouvement, les panoramiques et les scènes d'action, Fred Forestier (Le Boulet) démontre sans tapage qu'il est définitivement une épée, signant une course de chars d'anthologie qui, un tour ou deux plus courte, aurait été parfaite. Contrairement à ce qu'on pouvait craindre, l'accumulation des richesses visibles à l'écran ne se retourne jamais contre l'entreprise Astérix 3. On a beau être dans le tout en stuc, les intentions premières (distraire) n'y sonnent jamais toc. La plèbe maintenant tranchera.
Alea jacta est.

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