Silencieuse, pourtant si expressive, la figure du mime Marceau s'est figée à jamais. Marcel Marceau s'est éteint ce dimanche à l'âge de 84 ans. Après 60 ans d'une carrière planétaire, « Bip », son personnage fétiche, a traversé les frontières. Une silhouette filiforme, un visage blanc et des gestes capables d'exprimer en un clin d'oeil la joie et la détresse. Des hommages du monde entier saluent le plus grand des Pierrot du XXe siècle, notamment des Etats-Unis où il était vénéré.
C'est avec tristesse que les Américains ont dit adieu à Bip. C’était un ami de plus de cinquante ans. Marcel Marceau avait donné son premier spectacle new-yorkais, dans un théâtre Off Broadway en 1955.
Le critique du New York Times l'avait alors qualifié de virtuose de premier ordre, dans un genre qui n'est guère populaire. Car il faut un génie pour s'y distinguer.
Après cela, Marcel Marceau allait effectuer régulièrement, une tournée aux Etats-Unis, tous les deux ans, faisant à chaque représentation, salle comble. Il avait joué devant quatre présidents, Johnson, Ford, Carter et Clinton.
Hollywood avait fait appel à lui. Et il aimait à rappeler que dans le film muet de Mel Brooks, c'était lui, le mime qui avait prononcé le seul mot : « non ».
Radios et télévisions ont annoncé, tout au long de la journée de ce dimanche, sa disparition. Et toute la presse américaine retrace sa carrière.
Les bloggeurs ne tarissent pas d'éloges à son égard, l'un d'eux écrivant, « de toute évidence, une minute de silence est de mise ».
Marcel Marceau avait un jour déclaré qu'il n'y avait pas une façon française de rire et une façon américaine de pleurer. Aujourd'hui, les Américains rendent hommage à celui qui les avait fait rire et pleurer pendant plus d'un demi-siècle et que le magazine Time appelle « le poète du silence ».
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